La mise séduit toujours

La Gruyère

Publié le 5 mars 2022

La mise séduit toujours

ForêtGruyère a organisé sa cinquième mise de bois, présentant 19 essences différentes à Echarlens hier.

ACN

FILIÈRE DU BOIS.

L’heure n’est plus à la criée durant la vente aux enchères organisée par ForêtGruyère. Au stand de tir d’Echarlens, ils étaient une centaine ce vendredi à déambuler parmi les billes de bois, provenant de 19 essences différentes. Pour sa cinquième mise de bois, l’association des propriétaires forestiers a opté pour le même format que l’année précédente: les propositions des acquéreurs se sont déroulées par écrit, elles ont ensuite été dépouillées, puis adjugées jeudi. «On a constaté une hausse du prix moyen du mètre cube grâce à cette manière de faire», a expliqué Benoît Glasson, président de ForêtGruyère. Prix qui ne cesse d’ailleurs d’augmenter depuis la première édition de la mise en 2018, atteignant 100% de hausse cette année.

Une adjudication avec une partie officielle a toutefois eu lieu hier. «Il était important de retrouver le côté convivial.» Un peu plus de 260 m3 de bois de qualité ont été exposés et 98% du bois a trouvé preneur. «Les seules choses qui restent sont des pièces individuelles de petites essences et quelques billes de cerisier de moins bonne qualité», a ajouté Benoît Glasson.

Du bois local pour sa guitare

Le record de prix a été atteint cette année par un noyer: 2000 francs le mètre cube. «C’est un bois rare dans la région et toujours très apprécié», commentait le président de ForêtGruyère. Pour l’association, le devoir d’information reste primordial. «Certains propriétaires privés ne savent pas qu’il y a des pépites sur leur terrain. On prend par exemple régulièrement contact avec des paysagistes.» Tout comme la mise en valeur des bois de qualité et leur utilisation locale. «Cet événement permet par ailleurs de mettre en avant les travailleurs de la forêt et leurs connaissances.»

Même si les essences régionales principales (en termes de volume) restent le frêne et l’épicéa, certaines pièces présentées proviennent des jardins ou des vergers. Il y a du poirier à botzi, du pommier, du cerisier, du cytise ou encore du prunier. Ces essences intéressent notamment des artisans. «Comme des tourneurs, des sculpteurs et même un musicien cette année qui cherchait du bois local pour sa guitare.» ACN